dimanche 30 novembre 2014

Faut-il oublier l'histoire?

..C'est en tout cas ce que pense le philosophe F.Nietzsche: l'histoire a un poids trop lourd pour nous, fardeau qu'on doit oublier pour avancer dans la vie.


Il a raison.

Quand on voit le poids de cette histoire, on ne peut que lui donner raison. Regardons le siècle dernier: que de malheurs et de séquelles! La seconde guerre mondiale n'est que la conséquence, entre autres, du traité de Versailles. Si nous avions oublié cette première, peut-être n'aurions nous pas connu la seconde.
Mais aussi, cette histoire nous lie, nous enserre, nous emprisonne. Nous avons de cesse de regarder dans le rétroviseur dans nos relations, dans notre rapport à la vie. Elle nous empêche de progresser dans la vie. On se venge, on ne pardonne pas, on n'oublie pas.

Dans un sens pratique et économique, abdiquons les restaurations de bâtiments, le patrimoine, tout ce que ce passé nous coûte!
 
 Prenons une société sans histoire: Certaines tribus n'ont aucun rapport à l'histoire, ils n'y prêtent pas attention, elle n'a aucune considération. Est-ce pour autant qu'ils en éprouvent le manque ? Non. Cette histoire n'a de sens que si on pense qu'elle en a.


Il a tort.

Bien que certaines civilisations n'aient pas de rapport à l'histoire, ils ont tous une historicité. Un passé, un présent, un futur. Il apparaît alors futile de vouloir résister à son passé que nous rattrape.

De même, il faut exploiter son passé pour ne pas faire les mêmes choses dans le futur. Même si l'histoire ne se répète pas, elle bégaie. Il faut donc tenir compte de cette chance, de cette gloire d'antan, de ce passé héroïque (pensons à la Grèce ou l'Italie... puissants exemples de ce passé qu'on recherche!)

Avec cette histoire, on acquiert de l'expérience: c'est indispensable pour se construire soi-même, pour digérer les douleurs, progresser.

De même, ce patrimoine doit être mis en exergue: il y a de l'argent en jeu.


Résumé rapide d'un point de vue.

samedi 25 octobre 2014

Le vent se lève, il faut tenter de vivre...

...Et H.Miyazaki tira sa révérence.

Dernier film de Miyazaki, dernier coup d'éclat, dernières émotions...et quelles émotions!
Faire l'éloge de ce film de Miyazaki sorti l'année dernière n'est pas le but de cet article, cela a déjà été fait plus ou moins partout. Pourtant, que de choses à dire!

Remarquons simplement le contraste entre ce film et les autres du réalisateur. Ici les sentiments sont davantage présents, les personnages principaux sont beaucoup plus expressifs. Ils s'embrassent,  font l'amour. De même un film très réaliste, beaucoup plus que les autres films du maître.

        Pourquoi cet étalement de sentiments ; pourquoi un film plus réaliste ? 

Il semble évident que ce film est plus intimiste, plus proche de Miyazaki. Il signe une vision probablement aussi plus engagée.
La guerre est rapidement dénoncée, mise en contraste avec l'ingénuité de Jiro (personnage réel, créateur de l'avion Zéro..celui de Pearl Harbor). Le personnage a une part d'ombre et une ambiguïté réelle.

Le titre du film est une reprise d'un vers du poème de P.Valéry intitulé "Cimetière marin". P.Valéry est également du XX ème siècle, c'est d'ailleurs lui qui nous prévient que "l'humanité est mortelle" à cause de l'homme. 

Par interprétation personnelle, nous pouvons dire que la citation renvoie à l'idée d'évolution, d'un vent représentant le temps. L'évolution d'un monde, pas toujours dans le bon sens (tout au long du film on remarque la beauté d'un amour avec l'horreur de la guerre), qui va se péricliter avec la guerre.. avec les Zero, instruments de guerre d'un Japon décervelé.

Voici ici un lien vers le poème de Valéry: http://www.leventseleve.fr/poeme.htm



La fin du poème:

Le vent se lève!... Il faut tenter de vivre!

L'air immense ouvre et referme mon livre,

La vague en poudre ose jaillir des rocs!

Envolez-vous, pages tout éblouies!

Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies

Ce toit tranquille où picoraient des focs!

lundi 4 août 2014

1968-2014: La planète des singes

Par l'intermédiaire de la sortie dans les salles de la Planète des Singes: l'affrontement, un comparatif s'impose entre la source (non le livre de P.Boulle paru en 1963, mais le film de Schaffner de 1968) et l'héritage direct.



Soyons d'emblée francs, le film de 2014 n'est qu'un immondice bien gras. Rapidement, voici un panneau sur les points positifs et les points négatifs:

+ La motion capture de César (A.Serkis) et des autres primates
+ Un Gary Oldman convaincant (comme souvent)
+ Une belle photographie
+ Éloge de la différence ?

- Un blockbusters, encore un
- Un scénario peu inspiré
- Des acteurs sans charisme, sans présence
- Un schéma manichéen basique, déplaisant à souhait.
- "Maison, Famille, Avenir": Digne de Pétain, ce slogan reflète, non les préoccupations des primates ; mais davantage celles des américains. Ce sont les valeurs américaines, visibles dans tous les blockbusters.
- Quelques fois, les singes, entre eux, parlent anglais.
- ...


Darwinisme..

Pourtant, le film de 1968, lui, était bien plus original et intéressant. On retrouve dans ce film propulsé par C.Heston l'éloge de la vie, ainsi qu'une découverte de cette dernière. Contrairement au film de 2014, ici l'histoire est plus naïve, moins instrumentalisé par Hollywood.
 Ainsi, il y a des questions sur sa propre  existence qui peuvent resurgir..en clair, l'histoire est moins corrompu par l'ogre américain. Voici les questions que je me suis posées au fil de ce film: L'homme "moderne" est-il mort? Dans quelle mesure y a t-il une exploitation de l'homme par l'homme (le singe évolué)? Pourquoi l'homme revient-il à l'état de bête ignare aussi facilement? 
Bien plus, par sa structure, le film de 1968 nous évoque la traite négrière. En effet, l'esclavage semble communément admis et apprécié. La société constitué de singes est certes primitive sous certains aspects ; mais possède une organisation bien humaine (on parle de police, de ministère, de tribunal). Il n'y a qu'un pas à faire entre les singes du film (les négriers de l'époque moderne et contemporaine), et les hommes du film (les personnes réduites en esclavage). Par ce volte-face habile, il y a un réel message de fond.




Darwinchiant..

Quant au film de 2014, il est moins tranché..seulement centré sur la tolérance de la différence (d'ici, on peut remarquer l'analogie faite à l'apartheid). Le singe, bien que révolté et possédant un chef charismatique, reste sauvage dans sa globalité. De ce fait on ne peut qu'évoquer le mythe du "bon sauvage" véhiculé, entre autre, par L'ingénu de Voltaire: Maurice en est l'exemple parfait. Les autres sont décérébrés ou "méchants" ( ce bon schéma manichéen trop facile..)
Étrangement, ce schéma est le même pour les hommes. Gary Oldman symbolise toute la bêtise humaine ("Mais ce sont des bêêêtees!") et son côté sanguinaire. Comme d'habitude, le personnage principal ainsi que quelques groupies se montrent généreux, sympatoches, chiants.

Enfin, on ne peut que différencier le script. Inexistant et proche du zéro absolu côté 2014,  est bien plus recherché en 1968. Je ne vais évoquer qu'une seule phrase: "Dieu a crée le singe à son image". Bien plus transcendant que "NOOOON", à bon entendeur..

Effectivement, cette nouvelle trilogie n'est pas finie (d'ailleurs le premier film était meilleur), mais il ne présage rien de bon. Loin de moi l'idée de faire l'apologie du film de Schaffner, mais il y a réellement un fossé entre les deux. 

mercredi 16 juillet 2014

[Critique] 50 nuances de Grey, Fifty shades of Grey


Devant l'immense succès du livre d'EL James, une critique constructive et objective s'impose. Ici je n'ai pas la volonté d'effectuer un massacre (on retire donc les "C'est pour les filles!! C'est du porno pff !!") ni celle d'aller dans un excès pour enjoliver le best-$eller (OMG, génie! Education sexuelle!).

Bien plus, il faut en expliquer les "clés", le fonctionnement, la structure. En clair, le cheminement effectué pour parvenir à un produit addictif, stimulant et surtout, lucratif!
La méthode suivie est donc simple: d'un côté les bons côtés, la manière de concevoir une histoire agréable à lire avec passion. De l'autre, les travers de l'oeuvre, des futilités aux absences.


Pourquoi ça marche?
Quelles sont les "clés" utilisés par EL James?
Quelles sont les limites?


Avant de lancer le débat, un "debrief" rapide doit avoir lieu. Cinquante nuances de Grey, késako?
 Il s'agit de l'histoire passionnée entre le mec idéal (riche, beau, etc.) qui possède des us et coutumes anormales (faudrait-il encore situer la norme..) comme le bondage, le SM.. ET une jeune femme tout à fait banale (normale?) qui va se "découvrir" dans cette relation passionnée.

Atmosphère, atmosphère.. Premier terme à retenir, celui de l'ambiance. En effet règne dans ce fifty shades of Grey une ambiance pesante dès le début: aucune phrase, aucun mot n'est choisi au hasard. Attribuer cette qualité à un écrivain lambda paraît presque un affront pour la littérature classique qu'on connait tous. Néanmoins, les faits sont là..on ne parle pas d'entrer dans une salle, d'ouvrir quelque chose ; mais on parle bien de "pénétration", on pénètre dans une rue, dans une salle, un peu partout à vrai dire. Un vaste champ lexical érotique est mis en place par l'auteur qui cherche, dès le début, à nous faire imaginer une relation intime. Une énumération semble ici superflue.
 L'idée d'un futur coquin est volontairement placé dans notre esprit. 

Je suis A.Steele. Qui plus est, l'oeuvre est pré-destiné à séduire un public féminin..on imagine d'ici un simple tableau fait par l'auteur où figure l'homme parfait selon plusieurs critères: C.Grey, à cet égard, est la quintessence du "parfait". Ce Pretty Woman du XXIè siècle est niais, soyez-en sûrs. Pourtant, la niaiserie n'est que le péché mignon d'une ado, d'une femme. Public féminin certes, il est également en partie universelle. En effet, l'homme qui écrit ces lignes s'est donc simplement trompé de casting en le lisant? Non! Sa formation (en chapitres plus ou moins homogènes et épais) fait que chaque chapitre est assez volumineux pour être intéressant en soi, mais possède également une chute (tout se décante dans les dernières pages) incitant à lire un nouveau chapitre. Classique me direz-vous! Oui et non: ici s'ajoute un intérêt tout à fait vicieux, moi lecteur je veux savoir jusqu'où le "jouet" A.Steele peut aller pour C.Grey. En identifiant forcément une personne de son entourage ou soi-même en tant qu'A.Steele (par ses étourderies, sa timidité, sa rentrée dans le monde du travail..) moi lecteur je veux savoir ce qu'il va m'arriver.

Je suis intelligent. Un gros bon point à remarquer. Chose rare dans des livres tout-public ou presque, les références culturelles. Cinquante nuances de Grey déroge à la règle puisqu'elles sont présentes. On parle par exemple de Tess d'Uberville, ou de musique classique (l'excellent Pachelbel, Chopin, Beethoven..). Ainsi en lisant ce livre, plusieurs catégories de personnes apparaissent. D'un côté ceux qui vont aller fouiller sur internet pour trouver les références / ceux qui ne vont pas y aller, mais qui trouvent ça quand-même sympa ce "plus" / ceux qui s'en "pignolent le salsifi".

Fluidité = rapidité = efficacité ? De même, le style d'écriture est un point faible mais également le point fort: le langage est courant, voir familier, orienté volontairement "jeune" il permet une identification rapide pour le public ciblé, en plus de fournir une certaine fluidité (on ne bute que très rarement sur un mot), et donc une rapidité de lecture "si je l'ai vite lu, alors il s'agit d'un bon livre"

..fluidité et rapidité ne rime pas forcément avec qualité! Outre le fait de me fournir une transition toute trouvée, cela permet de regarder la face cachée du livre.

La description inutile.  La description utile est nécessaire pour nous permettre de faire émerger l'atmosphère adéquate pour lire le livre. La description inutile agace. Personnellement j'ai survolé plusieurs pages car elles ne font que décrire des choses dont je n'en n'ai que faire (je parle ici de plusieurs loooooongues hésitations, d'incertitudes d'A.Steele surtout). Là où un public féminin peut encore s'identifier, un homme s'y perd. Pire encore il décèle les failles du système EL James.

Pauvreté du "Verbe". La principale faille concerne la pauvreté du récit, de langage. Rien, hormis le sexe et quelques passages sur C.Grey n'est palpitant. Bien que l'assurance du milliardaire, son charisme, sa prestance,  ainsi que sa position de dominant sont autant d'éléments intéressants à étudier ; plusieurs dizaines de pages sont fantomatiques et semblent réellement faites pour rallonger l'histoire plutôt que la diversifier.

Une relation idyllique, un homme introuvable. La relation semble tout aussi fumeuse que celle de Pretty Woman: quels sont les pourcentages de chances pour qu'un homme milliardaire, beau, jeune tombe amoureux d'une jeune femme lambda?
Par ailleurs, un milliardaire jeune, beau, qui fait craquer toutes les filles rien qu'avec son regard m'interpelle également.. avec une pointe de jalousie ironique, cela est-il possible?  C'est possible. Pour cela il doit être très charismatique, avoir une prestance folle, correspondre au "genre" de toutes les filles..bref ce n'est pas forcément le voisin d'en face en définitive. 

Il est évident que la vie peut-être un songe, pour parodier Calderón  mais la lucidité n'est pas qu'un défaut. Rêver ne doit pas influencer à ce point le jugement. EL James nous vend du rêve (et se vend à elle-même du rêve sans doute), mais ne pose pas les limites, de bémols pour nuancer d'au moins une et non cinquante, cette histoire. 
Ce livre ne fait guère office de traité d'éducation ou de trajectoire à suivre pour son épanouissement sexuel. Chacun doit apporter un regard critique et ne pas imaginer que le bondage, le SM, la fessée punitive sont désormais des principes à adopter pour une vie sereine. 
Cependant l'inverse n'est pas vrai non plus. Il ne faut pas voir dans ce livre le péché,  l'impur, un livre dangereux pour l’éducation sexuelle des ados. Ne prenons pas les personnes pour des idiots..il y a la part qui est tolérable et plus ou moins passionnée ; il y a la part qui appartient à C.Grey.



lundi 7 juillet 2014

La célébrité post-mortem de Jaurès

S'il faut évoquer un puissant exemple de ré-utilisation d'un personnage politique et historique, il faut sans doute mentionner parmi les premiers Jean Jaurès (1859-1914)..qui est, à l'image d'une vignette Panini, collable dans toutes les propagandes équipes (politiques)

Pourquoi tant d'engouement ?

Succinctement, nous pouvons revenir sur la vie et la trajectoire du personnage. Né en 1859, il devient rapidement professeur de philosophie, doté d'une intelligence exceptionnelle il ne se consacre pas immédiatement à la vie politique. Pire, cette vie ne l'intéresse pas (1885). Malgré cela, il intervient en 1894 en faveur des mineurs de Carmaux. Dès lors, il ne cesse d'occuper la scène politique. Homme de synthèses et de compromis, il se distingue par un puissant pacifisme et des discours plus talentueux les uns que les autres. On peut mentionner le "discours des deux méthodes" (Lille, 26 novembre 1900), le "discours à la jeunesse" (Albi, 1903) ou encore le "discours de Nîmes" (1910).

Les grandes idées:
  • Une nuance du Marxisme (des principes matérialistes et de la lutte des classes)
  • Les classes moyennes représentent l'avenir 
  • Réformer l'armée
  • Le collectivisme: une auto-gestion des entreprises et des coopératives (plutôt qu'une nationalisation)
  • Un zoom sur l'homme, une pensée humaniste et pacifiste
..l'engouement est donc mérité. L'homme manque encore aujourd'hui.

Un Jaurès exhumé...

Le fondateur de l'Humanité est repris dans tous les partis politiques. Ce parangon à multi- facettes donne encore le vertige à nos contemporains.
Afin d'éviter un effet "catalogue" dénué d'intérêt, soyons brefs ; mais efficaces.

Abordons le sujet le plus fâcheux: la propagande Front National.
Celle-ci intervient dans le cadre des élections européennes de 2009 pour le candidat FN Louis Aliot.

Lobotomisation voulue: Faire de notre bon Jean le chantre du patriotisme poussé à son extrême. En bon français et militant de crise (on assimile ainsi des périodes qui ne sont pas les mêmes), il privilégie la patrie plutôt que l'autre, l'autrui, l'étranger. La France est un refuge que même cet homme d'exception a compris. Humanisme et justice sociale en maîtres-mots: "nous avant eux!!"

Résultat: A peine 6% aux élections, tant mieux pour nous ; tant pis pour lui.

Avis de la Taverne: Insulte ultime est ainsi faite à Jean Jaurès: croire un seul instant qu'il représente une part de la genèse du FN est une hérésie. Non seulement les époques ne sont pas comparables: Les ouvriers ou les hommes ne faisant pas partis d'une élite sont vulnérables et n'ont pas d'acquis sociaux, tandis que la valeur refuge de la France décrite par Jaurès n'est une valeur opérante qu'en cette fin de XIXe et ce début de XXe. 
La guerre n'est pas non plus loin. L'esprit de revanche en France (revanche de la défaire de Sedan en 1870) est très présent.
Attention: le patriotisme est louable à bien des égards, mais par l'homme de Carmaux il ne sert pas à chasser l'autre (l'étranger)..à moins d'assimiler l'allemand du XXe siècle avec l'Algérien ou le Camerounais  du XXIe siècle, mais ceci est une autre histoire.




Par ailleurs, nous pouvons voir placardé ce curieux barbu derrière le slogan du Front de Gauche.

Lobotomisation voulue: Ici on tient fondamentalement sur une ligne: Le FdG n'est que la continuité du mouvement amorcé par Jaurès. Pourquoi ne pas en faire un leader spirituel même?

Résultat: Nada. Plus sérieusement les résultats du FdG ne sont pas très réjouissants pour la suite.

Avis de la Taverne: Le raccourci est la, l’anachronisme également ; mais il est évident que ce très bon politologue se rapproche le plus du FdG que des autres partis. La principale différence réside dans la volonté des compromis, des synthèses pour Jaurès..des conflits pour le FdG. Dommage. 


Dernier tour de table: La récupération actuelle avec le PS, F.Hollande en premier.
L'hommage de la gauche à Jaurès n'est pas nouveau, le dernier président  soi-disant de gauche ne déroge pas à la règle.

Lobo' voulue: Le socialisme de Jaurès a des résurgences et des survivances via le PS. Cet illustre est issu de notre famille politique.

Résultat: Aucun impact, trop flagrant.

L'avis de la Taverne: Quand on ne peut plus avancer, on recule. L'histoire est un vivier à personnages charismatiques, à des hommes d'exceptions. A défaut d'avoir l'envergure d'un Jaurès, tentons de le récupérer, de le copier. Le seul point commun entre Jaurès et F.Hollande est le mot "socialisme"..qui n'a plus du tout la même définition. Ou encore "Humanisme"..vaste fourre-tout idéal pour ce genre de cache-misère.


"Foutez-moi la paix"

Voici l'épitaphe fraîchement déposé devant la tombe de Jaurès:
Foutez-moi la paix car vous ne me méritez pas
Foutez-moi la paix car je suis un pacifiste (trop tentante celle-ci)
Foutez-moi la paix car vous ne savez même pas m'utiliser. Sans une once d'esprit pour la plupart, vous ne voyez en moi que l'image, l'homme statufié qu'on peut caser partout. Cependant plutôt que d'y voir simplement un symbole ou de piquer certains bouts de phrases pour faire bien, pourquoi ne pas agir comme moi? Prendre mon intelligence? S'engager comme moi? 

mercredi 25 juin 2014

La première chope..

Et soudain, un nain jaillit de l'ombre..
www.lesacteursdelombre.net


Du "Je" à "Nous"

Ce blog se destine à tout le monde: ici point de ligne directrice, simplement des pastilles courtes (parfois), sur l'actualité (souvent), mais pertinentes (je l'espère).
Premièrement, il ne s'agit pas pour moi de faire de longs monologues indigestes pour satisfaire mon ego. Malgré la forme volontairement "enrichie" dirons-nous ; pas de piédestal ni de tour d'ivoire. Tout le monde participe..le "Nous" doit apparaître. C'est le but même de la taverne. De même chaque personne voulant argumenter autour d'une pastille (article) sera le bienvenue et peut même écrire sur le blog.

La taverne contemporaine

La taverne renvoi pour la plupart d'entre nous à la période médiéval, son côté ripailleur, joyeux, décadent par moment. Cet esprit de communauté manque aujourd'hui dans notre société. La "fin des terroirs", diagnostiqué par E.Weber, est un des éléments qui conduit la société vers cette absence de cohésion sociale, d'entraide. L'individualisme, si commun aujourd'hui, se prolonge même pour former une indifférence parfois totale.
 En dépit du fait "qu'a fortiori, moins de deux c'est l'idéal" pour parodier l'excellent P.Desproges, il faut tenter d'élaborer un projet commun. Un projet qui n'a aucune prétention. Le but est d'avoir un espace (de plus?) où la parole est libre, directe et variée.

Thème...anathème?

Les thèmes que je vais évoquer seront divers et variés. Le ciment du blog demeure l'actualité, les médias. Mais des dérogations vont apparaître pour faire émerger des sujets plus personnelles..à des fins universelles. Le cinéma, la littérature, l'actualité, le divertissement, l'histoire, la musique, le sport. La problématique revient surtout à l'intérêt que vont susciter, en vous, mes pastilles.
..thème ne veut pas dire anathème. Ici la critique n'est pas la priorité, la passivité non plus. La pertinence est ici comme seul thème viable sur le long terme.